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Délocalisations : Avantages et Inconvénients

 



Phénomène en progression, corollaire et générateur de la mondialisation de l'économie, les délocalisations se trouvent au cœur des problématiques de l'emploi. Délocaliser, c'est séparer les lieux (ou pays) de fabrication ou de transformation des marchandises de leurs lieux (ou pays) de consommation. C'est déplacer l'activité productive des entreprises vers des pays étrangers. La production délocalisée s'effectuant en dehors du territoire national, elle offre ses emplois aux résidents des pays d'accueil. C'est pourquoi les délocalisations sont avancées pour expliquer, en partie, la montée du chômage dans la majorité des pays développés (comme le montre l'exemple de la délocalisation de l'entreprise Majorette qui licencie 237 personnes en France pour s'installer en Thaïlande). Pour l'entrepreneur, la délocalisation répond à une contrainte de gestion: produire là où c'est le moins cher et vendre là où il y a du pouvoir d'achat. 


Les facteurs de délocalisation


Le coût du travail


Plusieurs facteurs ont déterminé le développement des délocalisations. Le plus déterminant est le coût du travail. En 1993, une étude de la Direction de la recherche économique a montré que le salaire horaire moyen français était de 55 F. Ce même salaire est de 3F50 en Thaïlande, de 4 F aux Philippines et descend jusqu'à 1,5 F au Viêt-nam et 1,2 F à Madagascar. Ainsi, un travailleur en Thaïlande coûte 16 fois moins cher qu'un travailleur français et un travailleur malgache pratiquement 36 fois moins cher. Les gains de productivité que permettent de tels écarts de coût de main-d'œuvre fournissent aux entreprises qui délocalisent leur production une compétitivité accrue sur les prix. Le dégagement de ces gains permet donc un baisse du prix de vente et une hausse de l'EBE qui va permettre a l'entreprise de s'autofinancer et d'investir. Mais l'avantage du faible coût de la main-d'oeuvre n'explique pas à lui seul l'émergence et la multiplication des délocalisations.

 


Une qualification accrue dans les pays en développement


Contrairement à ce que l'on pourrait penser, les pays à faible taux horaire offrent également une main-d'œuvre de plus en plus qualifiée. Les travailleurs thaïlandais sont ainsi les plus spécialisés dans la filière du textile (de la confection), de l'informatique par la fabrication minutieuse des pièces d'ordinateurs ou encore de la maniabilité des matières plastiques.

La flexibilité du travail


La Thaïlande offrent également certaines flexibilités du travail que l'on ne trouve pas en Europe. La durée du travail est de 8h par jour en Thaïlande et de 48h par semaine. De plus le minimum de repos est fixé à une journée, en général le Dimanche. Cette législation sociale très flexible permettent aux entreprises de disposer d'une main-d'œuvre beaucoup plus disponible et malléable.

Des mesures étatiques incitatives


La Thaïlande pratique également des politiques incitatives pour attirer les productions étrangères. Il s'agit en Thaïlande de tarifications douanières privilégiées : on ne paie pas de droits de douane sur les importations si les marchandises sont exportées après transformation, de dispositions juridiques facilitant les transferts financiers (La France et la Thaïlande ont signé un accord en 1974 réduisant les transferts vers l'étranger ; la Thaïlande fait partie aussi de l'association des Nations de l'Asie du sud-est facilitant les échanges) ou encore de fiscalités attractives (exonérations fiscales pour favoriser les implantations).

Le gouvernement thaïlandais a répertorié les secteurs clefs d'intervention privilégiés pour les futurs investissements étrangers. Les intervenants du marché thaïlandais de l'aérospatiale cherchent actuellement à se privatiser depuis que le gouvernement a pris l'engagement de parachever le deuxième aéroport international de Bangkok d'ici 2004.

Les intervenants du secteur agricole thaïlandais cherchent eux aussi des investissements étrangers supplémentaires. Les exportateurs canadiens voudront bien noter que les aliments transformés importés sont assujettis à des taux tarifaires supérieurs visant à protéger l'industrie alimentaire locale. Toutefois, les matières premières utilisées dans l'industrie alimentaire, que l'on ne peut se procurer localement, peuvent être importées moyennant de bas tarifs douaniers. Les investissements dans les infrastructures de production thaïlandaises se sont révélés une option rentable pour de nombreuses entreprises étrangères.

Compte tenu des faibles coûts de production, des incitatifs aux investissements et de la stabilité politique du pays, la Thaïlande est un endroit idéal où implanter des usines de production. Le gouvernement de la Thaïlande recherche également des investissements étrangers directs dans les entreprises de services commerciaux, les industries environnementales, les soins de santé, les technologies de l'information et les carburants naturels.

 

 

Le nouveau dispositif d'aide du BOI
Duangjai ASAWACHINTACHIT,
Directrice du Thailand Board of Investment à Paris


En dépit des incertitudes concernant ce que sera la politique économique de la nouvelle majorité, je tiens à vous assurer que nous continuerons à favoriser le développement des entreprises et que le dispositif d'incitations ne sera aucunement réduit. Nos nouveaux dirigeants sont très réalistes et savent que notre pays a encore besoin des investissements étrangers. Ils veilleront donc à maintenir un environnement favorable.

I. Le Board of Investment


Notre rôle est en premier lieu de réduire le coût des investissements initiaux à travers des incitations fiscales. Nous cherchons également à éliminer les risques associés aux investissements. Nous apportons également des services de soutien aux entreprises, sur lesquels je reviendrai.

II. Les politiques d'incitation


Plusieurs principes sont à la base de nos politiques d'incitation. En premier lieu, nous continuons à mettre l'accent sur la décentralisation, qui a été engagée à la fin des années 1980. Nous avons encore renforcé l'aide en faveur des provinces ou des zones éloignées de Bangkok. La Thaïlande est actuellement divisée en trois zones. Bangkok et cinq provinces voisines reçoivent les incitations les moins importantes. Les provinces qui entourent cette zone 1 constituent la zone 2, qui bénéficie d'aides plus importantes. Enfin, le reste du pays, soit 58 provinces, est classé en zone 3. 

· En zone 1, nous offrons 50 % de réduction sur les droits de douane et trois années d'exonération d'impôt sur les bénéfices et le chiffre d'affaires. Si les sociétés souhaitent importer des biens d'équipement, elles bénéficient également d'une exemption. 

· En zone 2, la durée de l'exonération d'impôt sur les sociétés est portée à cinq ans. 

· Pour la zone 3, cette durée d'exonération totale est portée à huit années, plus cinq années au cours desquelles l'impôt sur les sociétés est réduit de 50 %. 

Par ailleurs, nous poursuivons notre effort visant à satisfaire nos obligations internationales, notamment en réduisant nos exigences de contenu local et l'obligation d'exportation. Désormais, les investisseurs peuvent détenir 100 % des actifs implantés sur le sol thaïlandais et ne sont plus obligés d'exporter une part de leur production. Nous poursuivons également la libéralisation de bon nombre de secteurs industriels ou de services. Nous savons en effet que nous aurons besoin d'investissements étrangers ultérieurs dans ces secteurs. 

Un troisième volet, plus récent, de nos politiques d'incitation vise à améliorer la compétitivité de l'industrie thaï dans son ensemble. Le Board of Investment cherche par exemple à encourager la certification de nos entreprises selon les normes internationales comme ISO 9000. 

Je précise que nos politiques ne sont pas rétroactives. Cela signifie que les incitations accordées préalablement à la mise en place de la nouvelle politique ne seront pas remises en cause. 

Après six mois, le premier bilan que le BOI tire de cette nouvelle politique est très encourageant. L'investissement étranger direct a augmenté, en 2000, de près de 60 %. Nous regrettons néanmoins la relative faiblesse des investissements français. 


La diminution des coûts de transport et facilité d'importer/d'exporter


Le Réseau Ferroviaire d'État de Thaïlande (SRT : State Railway of Thailand) opère sous l'autorité du Ministère des Transports et des Communications. Il est responsable de la construction, de l'activité et de l'entretien des voies ferrées thaïlandaises. La taille du réseau est de près de 4 000 km, dont seulement 90 km sont à double-voie.

 

Coût du Transport Ferroviaire selon la Distance (par tonne) 

  Classe 3 Classe 4
Kilomètres Bahts Francs* Bahts Francs*
50 35.1 5.79 30.6 5.05
100 70.2 11.59 61.1 10.09
150 105.3 17.38 91.7 15.14
200 140.4 23.18 122.2 20.17
300 200.2 33.05 174.4 28.79
500 313.0 51.67 272.2 44.93
700 419.0 69.17 365.2 60.29
1000 578.0 95.42 505.2 83.4

Listes de produits types ;
Classe 3 : Appareils électriques, automobiles, étain, rondins, bois de construction et tuiles
Classe 4 : Poisson frais, riz, maïs, caoutchouc, jute, kénaf, ciment, lignite, fluorine, manganèse, gypse, engrais, fruits frais, riz brut, son, marl, sable, gravier, légumes, noix de coco, acier. Source : Chemin de Fer de l'État de Thaïlande, Janvier 1999

* Au taux de change du 24/10/2001.

 

Le développement et la gestion des principaux ports de haute-mer thaïlandais sont sous la responsabilité de l'Administration Portuaire Thaïlandaise (PAT : Port Authority of Thailand). Les autres ports, dont deux ports de haute-mer plus petits, sont sous la responsabilité du Département Portuaire. À présent, il existe huit ports internationaux de haute-mer en activité, plus quatre ports privés autorisés à gérer de la cargaison en containers. Le Port Commercial de Laem Chabang et le Port Industriel de Map Ta Phut furent achevés en 1992. Les Ports de Songkhla et de Phuket ont été développés pour desservir la Thaïlande du Sud.

 

 

 

La Thaïlande possède six aéroports internationaux et plus de 29 aéroports nationaux. Le plus grand aéroport, Don Muang, gère plus de 12 millions de passagers internationaux et près de 5 millions de passagers nationaux par an. Il est prévu que ces volumes soient plus que doublés avant la fin de la décennie, ce qui nécessite d'augmenter la capacité. Parmi les autres aéroports internationaux, Phuket a obtenu le plus de succès. Chiang Mai et Hat Yai ont subi une croissance relativement lente. Récemment, Chiang Rai a été promu au rang d'aéroport international de façon à accueillir le tourisme croissant dans le Triangle d'Or et à faciliter le futur commerce transfrontalier avec les pays voisins.

 



Mais si le nombre des délocalisations s'est fortement accru depuis le milieu des années 1980, c'est surtout parce que la récession économique a ramené la concurrence sur le prix des produits. En période de crise, le prix devient le facteur déterminant de la décision d'achat. Les gains de productivité obtenus par la délocalisation répondent parfaitement aux nouvelles exigences des consommateurs.


Les perspectives de la délocalisation


Pourtant, si les délocalisations sont une menace pour l'emploi dans les pays développés, elles seront à terme limitées par la croissance des pays en développement. Taiwan, un des premiers pays à avoir accueilli des productions étrangères, a vu son taux horaire augmenter à mesure de son essor. Celui-ci dépasse aujourd'hui les 23 F et n'est plus que deux fois inférieur au taux français. Néanmoins, en attendant l'égalisation des niveaux de vie, les délocalisations se présentent comme un des principaux enjeux économiques que les pays développés devront affronter dans les décennies à venir. 

 

 

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Economie : un pays ouvert sur le monde.

Délocaliser : Avantages et inconvénients.

Implantations : d'entreprises françaises.

Comprendre : la chaussure de sport.

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