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Economie



Au développement spectaculaire des activités du secteur primaire répond le dynamisme tout aussi remarquable de l'industrie, devenue le principal moteur d'une croissance économique soutenue (la croissance était encore de 8,5 % en 1994 ), tandis que le tourisme est la principale source de devises.

Le secteur primaire


Située à l'épicentre de la civilisation du riz et en marge de la plus importante zone de plantations du monde, la Thaïlande a développé une économie agricole performante qui, après avoir répondu aux besoins d'une population en rapide progression, est devenue fortement exportatrice.
La riziculture marque de son empreinte les paysages agricoles. La Thaïlande produit régulièrement près de 22 millions de tonnes de riz par an [1996 ] et est désormais le premier exportateur mondial de cette céréale. Plus du quart de la production est exporté. La consommation intérieure est supérieure à 150 kg /h./an. L'agriculture de plantation est représentative de la mise en valeur de la Thaïlande péninsulaire et équatoriale, domaine de l'hévéa. Enfin, c'est en devenant un exportateur majeur d'oléoprotéagineux (soja, arachide et surtout manioc ) que le pays s'est inséré dans les circuits d'approvisionnement en tourteaux des grands élevages intensifs des pays développés.
Commencée dès la fin du siècle dernier, l'exploitation du bois s'est si fortement accélérée au cours des trente dernières années que le patrimoine forestier a perdu 60 % de sa superficie initiale, ce qui a conduit les autorités à prendre des mesures de conservation. La "frénésie " des entreprises thaïlandaises avait même débordé vers le Laos et, surtout, la Birmanie et le Cambodge.



C'est peut-être dans le domaine de la pêche que la propension exportatrice de l'économie est devenue le plus visible : il n'est guère de rayons de supermarché, dans un très grand nombre de pays, où on ne trouve du thon en boîte ou des crevettes surgelées mentionnant une origine thaïlandaise. Avec un total de prises annuelles dépassant régulièrement 3,5 millions de tonnes [1995 ], la Thaïlande s'est hissée parmi les dix premiers producteurs mondiaux de produits de la mer. Les eaux territoriales, aujourd'hui moins poissonneuses, ne suffisent plus à la flottille nationale, qui a atteint un haut niveau de technicité et multiplie les accords avec des pays tiers. Dans le même temps, l'aquaculture connaît un essor tout à fait remarquable.

L'industrie


La forte demande internationale en pétrole a attiré les producteurs de différents pays en Asie du Sud-Est. L'Union Oil Company (compagnie pétrolière) travaille sur cette plate-forme de forage dans le golfe du Siam. Les industries agroalimentaires, principalement celles qui sont liées à la pêche, sont particulièrement actives, même si la Thaïlande est aujourd'hui contrainte d'acheter du bois. Quant aux ressources minérales du royaume, elles demeurent modestes. À l'instar de ses voisins malais et indonésien, la Thaïlande est un grand producteur de cassitérite (minerai d'étain ), et l'exploitation offshore du gaz naturel du golfe de Siam est prometteuse.


L'insertion de la Thaïlande dans l'économie mondiale s'appuie sur un État fort et centralisé, garant d'un libéralisme soutenu par les Américains. La Thaïlande dispute à la Malaysia voisine la première place parmi les "bébés tigres " - avec les Philippines, l'Indonésie et, depuis peu, le Viêt-nam -, dont le modèle de développement voudrait se calquer sur les quatre "tigres " (ou "dragons ") asiatiques : la Corée du Sud, Taiwan, Hongkong et Singapour. Dans ces derniers, la hausse des coûts de production, qui va de pair avec celle du niveau de vie, conduit les entreprises à délocaliser leurs activités banales dans les pays où la main-d'œuvre, notamment, est moins onéreuse. La diaspora chinoise constitue alors un vecteur privilégié. Après les investissements japonais - plus du tiers des investissements étrangers -, ceux de Taiwan sont les plus importants à Bangkok. Dépendante en partie des investissements étrangers pour son décollage industriel, la Thaïlande se retrouve, depuis l'ouverture graduelle du Laos et du Viêt-nam et le fragile retour de la paix au Cambodge, en position dominante vis-à-vis de ces nations voisines. La moitié des investissements étrangers au Laos est d'origine thaïlandaise.
La production industrielle, en alimentant les deux tiers des exportations, sert donc de locomotive à la croissance. Mais celle -ci, profitant surtout à Bangkok, ne concerne que peu le monde rural, qui constitue les deux tiers de la population totale.

Le tourisme


Tant par le nombre d'entrées que par les revenus générés, la Thaïlande est devenue le deuxième pôle touristique d'Asie, derrière Hongkong : depuis 1990, plus de 5 millions de visiteurs franchissent chaque année les frontières du royaume. Premier élément déterminant qui favorisa l'essor du tourisme il y a une trentaine d'années, l'aéroport de Bangkok s'est vite imposé comme une plaque tournante : avec 16 millions de passagers par an, il se place désormais au troisième rang régional, derrière Singapour et Hongkong. Le deuxième facteur décisif fut l'intervention américaine dans les pays issus de l'ancienne Indochine française : la Thaïlande devint la base arrière principale d'un contingent américain qui dépassait le demi-million d'hommes au Viêt-nam en 1969. En couvrant le conflit, les médias ont indirectement participé à la promotion du potentiel touristique du "pays du sourire ". Enfin, la création de la Tourism Authority of Thailand, en 1979, a sonné le glas d'un tourisme qui se développait assez anarchiquement et restait majoritairement contrôlé par les pays "émetteurs ".
La clientèle est d'abord malaise, puis japonaise, européenne et enfin américaine. La relative stabilité politique dont elle jouit a permis à la Thaïlande d'initier un développement touristique plus précoce que celui de ses voisins, qui, pour la plupart, possèdent aussi des plages au sable fin, des paysages enchanteurs et des vestiges de somptueuses civilisations. On peut enfin remarquer que ce secteur économique s'affirme comme un instrument efficace d'intégration et de contrôle des périphéries peuplées de minorités non thaïes. Son irruption rapide a modifié considérablement une société tenue jusque -là à l'écart des influences extérieures.


Les Données clés :

 

 

La Thaïlande a rarement connu un taux de chômage élevé, la crise asiatique de 1997 l'a pourtant fait grimper pour atteindre 6,5 % de la population active en 1998. La baisse se fait sentir ces derniers mois même si les incertitudes économiques nous poussent à nous méfier (Article du Monde du 16 Octobre 2001, "La Thaïlande menacée de Récession").


Produit intérieur brut (PIB) :

153 909 millions de dollars (1997).

PIB par habitant (U.S.$) 2 540 (1997) 

 

 



PIB par secteur économique  :

PIB : part de l'agriculture 11,2 p. 100 (1997) 

PIB : part de l'industrie 39,8 p. 100 (1997) 

PIB : part des services 48,9 p. 100 (1997) 

Budget de l'État 

Recettes publiques 34 448 millions de dollars (1996) 

Dépenses publiques 29 913 millions de dollars (1996) 

Unité monétaire 1 baht (THB) = 100 satang 



Exportations 

Les exportations thaïlandaises ont connu ces cinq dernières années une constante augmentation, pour quasiment doubler de 1995 (34% du PIB) à 2000 (57% du PIB), comme nous le montre le document graphique çi-dessus.


Produits agricoles et alimentaires – dont riz (1er exportateur mondial), caoutchouc (1er exportateur mondial), manioc, sucre, poissons –, produits miniers (étain), textile, bijoux. 

Importations 

Pétrole, machines et équipement de transport, produits manufacturés, produits chimiques. 

 



Principaux partenaires à l'exportation 

États-Unis, Japon, Singapour, Allemagne. 

Principaux partenaires à l'importation 

Japon, États-Unis, Singapour, Allemagne, Taiwan. 

Industries et services 

Industries extractives (étain, lignite, tungstène), textile et habillement, agroalimentaire (riz, sucre), cimenteries, industrie légère (bijouterie, composants et équipements électriques, électronique, meubles, plastiques). 

Agriculture 

Principales cultures : riz (5e producteur mondial), manioc, maïs, canne à sucre (7e producteur mondial), noix de coco, soja, café, tabac, kenaf. Élevage (bovins, buffles, porcins) et pêche couvrent les besoins de la population. Surexploitation de la forêt (teck). 

Ressources naturelles 

Étain, gaz naturel, lignite, tungstène, gypse, zinc, antimoine, manganèse, plomb, forêt (environ 28 p. 100 du territoire). 


    Article tiré du journal    du Mardi 16 Octobre 2001

 

La Thaïlande menacée de récession


La Thaïlande est sous la menace d'une récession, selon les économistes, qui ne voient pas dans l'immédiat le pays opérer un vrai rétablissement après la crise financière de 1997.

Au premier trimestre, le produit intérieur brut (PIB) s'est contracté de 0,2 % par rapport au trimestre précédent. Il a enregistré une modeste progression, de 1,8 %, par rapport au même trimestre de l'an dernier. Un 2e trimestre consécutif de baisse entraînerait techniquement la Thaïlande, où le fléchissement de la croissance actuelle remonte au deuxième semestre 2000, dans la récession, à l'instar de pays comme Singapour, dont l'économie est également très dépendante des exportations.

Un porte-parole du Conseil du développement économique et social (NESDB) a estimé que les résultats trimestriels, attendus à la mi-septembre, seraient probablement décevants. 




"La meilleure chose serait un chiffre inchangé", a-t-il déclaré. Le NESDB estime que la croissance réelle du PIB en Thaïlande devrait atteindre 2,5 % cette année, une prévision plus optimiste que celle du Fonds monétaire international qui parle de "2 %, voire moins". La croissance avait atteint 4,3 % l'an dernier.

La Thaïlande subit le contrecoup du ralentissement de l'économie aux Etats-Unis et des difficultés rencontrées par le Japon, deux pays qui absorbent à eux seuls 40 % des exportations thaïlandaises. "La porte est ouverte à une récession", selon Adrian Foster, économiste basé à Singapour pour Capital Nomura Securities. "Si le PIB croît de 1,3 % par rapport au même trimestre de l'an dernier, cela équivaudra à une croissance nulle par rapport au dernier trimestre. Donc, tout chiffre inférieur à ce niveau signifiera une récession", explique l'économiste. M. Foster a toutefois relevé que la Thaïlande était moins touchée que certains de ses voisins par la chute du marché de l'informatique et des composants électroniques et que le repli des cours du pétrole était favorable à l'économie nationale.

"La Thaïlande n'est pas lourdement orientée vers l'électronique", estime lui aussi Arjuna Mahendran, analyste à SG Securities, basé à Singapour, "ce sont la Corée du Sud, Taïwan, la Malaisie qui sont vraiment frappés par la chute des dépenses américaines dans les technologies".

D'autres analystes font valoir que si la Thaïlande entre effectivement en récession, l'économie pourrait relever la tête dès le second semestre. L'acquittement au début du mois du premier ministre, Thaksin Shinawatra, contre lequel pesaient des accusations de corruption, a par ailleurs levé une lourde hypothèque sur l'action gouvernementale. Ce verdict laisse désormais la voie libre à la mise en place d'un programme de relance économique élaboré par l'équipe Thaksin et qui s'appuie pour beaucoup sur des dépenses publiques destinées à relancer la demande interne.

Mais le FMI a averti ce mois-ci dans sa revue annuelle sur la Thaïlande que les autorités devaient mieux définir les orientations de leur politique économique et approfondir les réformes structurelles, à commencer par le secteur bancaire. Tout en saluant les progrès réalisés par Bangkok en vue de "stabiliser l'économie et permettre la reprise économique", le Fonds a estimé que "compte tenu de l'environnement économique difficile, le manque de réformes structurelles et les incertitudes sur les futures orientations de la politique économique ont gêné la croissance et la progression du PIB ne devrait pas dépasser 2%, voire moins" en 2001. Le niveau de vie n'est toujours pas celui d'avant la crise de 1997, avec un PIB de 1 952 dollars par habitant l'an dernier contre près de 2 500 l'année où la dévaluation du bath avait entraîné l'Asie dans la tourmente.


 

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