Thailande.fr.fm | Recherche | Contact | Liens 

 
         

 

Présentation de la Thaïlande

 

 

Avec une superficie totale de 514 000 km2, l'ancien Siam occupe une position de carrefour au cœur de l'Asie du Sud-Est. Héritière du premier État thaï, au XIIIe siècle, la monarchie a su maintenir l'indépendance du pays, échappant à la domination coloniale européenne puis aux conflits indochinois du XXe siècle. Sur le plan économique, les Thaïlandais ont développé une agriculture commerciale dynamique, armé une puissante flotte de pêche et imposé leur pays comme une destination touristique majeure, sans pour autant négliger le volet industriel. 


Géographie physique


L'espace thaïlandais, qui se présente comme un quadrilatère relativement compact, est situé entre 12 et 20° nord, et se prolonge par l'appendice de la péninsule de Malacca à des latitudes déjà plus équatoriales (6° nord). Les reliefs élevés sont concentrés au nord et sur la façade occidentale, tout au long des 1 700 km séparant les confins birmans de la frontière malaise. Ils encadrent deux vastes zones déprimées, drainées par deux des plus puissants fleuves de l'Asie du Sud-Est: le Mékong et la Chao Phraya (Ménam).


Autrefois connue sous le nom de Siam, la Thaïlande est limitée à l'ouest et au nord-ouest par la Birmanie, au nord et à l'est par le Laos, et au sud-est par le Cambodge. La partie péninsulaire du pays, qui s'étend vers le sud entre la mer des Andaman et le golfe de Thaïlande, est limitée au sud par la Malaisie.


Relief et hydrographie

Au nord, d'étroites chaînes d'altitude modeste – elles culminent au Doi Inthanon à 2 576 m –, de direction méridienne, alternent avec des vallées tantôt resserrées en gorges, tantôt élargies en bassins. Tandis que l'altitude décroît régulièrement vers le sud, les vallées dont sont issus la Chao Phraya et ses affluents s'ouvrent sur la plaine centrale. La frontière birmane prend presque partout appui sur des chaînons montagneux s'abaissant progressivement jusqu'à l'isthme de Kra, où moins de 40 km séparent la mer d'Andaman du golfe de Thaïlande (le développement économique rapide de cette région du monde redonne de la vigueur au projet de percement de l'isthme).


Ce sont toutefois les zones basses qui couvrent la majeure partie du pays. Le Mékong, fleuve né au Tibet et long de plus de 4 023 km, forme les trois quarts de la frontière avec le Laos. Avec la Mun et ses affluents, il draine une vaste zone de bas plateaux et de petites collines, le plateau de Korat. Le Nord-Est du pays, ouvert sur l'axe du Mékong, est séparé de la plaine centrale par les hauteurs du Dong Phraya Yen, et du littoral par une succession de courts massifs situés entre 500 et 1 800 m d'altitude. En revanche, la plaine alluviale, formée par le puissant réseau hydrographique de la Chao Phraya – fleuve navigable jusqu'à Uttaradit – s'inscrit entièrement dans le territoire thaïlandais.


La plaine centrale, cœur du royaume de Siam et poumon économique de la Thaïlande moderne, s'ouvre sur le golfe de Siam, où la Chao Phraya construit son delta.

Climat et végétation


Comme les autres États de la péninsule indochinoise, la Thaïlande appartient au domaine tropical humide de l'Asie des moussons. Nulle part, sinon en altitude, la moyenne annuelle des températures n'est inférieure à 25 °C. L'amplitude thermique, qui augmente avec la latitude, est faible: presque nulle à la frontière malaise, elle est inférieure à 5 °C à Bangkok et à 8 °C à Chiangmai.

La pluviométrie, élevée, présente des contrastes régionaux qui dépendent autant de la latitude que de l'exposition aux vents dominants, chargés d'humidité. Ainsi les pluies sont-elles plus abondantes dans la péninsule – soumise à un régime équatorial – que dans le «quadrilatère». À Bangkok, la saison des pluies dure d'avril à octobre, avec en moyenne 90 mm d'eau par mois. De puissants contrastes opposent, d'autre part, les façades maritimes et les versants montagneux «au vent» (plus de 6 000 mm sur le littoral de l'océan Indien) aux régions situées en position d'abri (moins de 1 200 mm dans les bassins du Nord et du Mékong).

Distribuée de façon moins homogène que les températures, la pluviosité commande le caractère plus ou moins touffu de la forêt tropicale humide. Au couvert dense et serré de la péninsule s'oppose la forêt claire du plateau de Korat. D'une façon générale, la forêt thaïlandaise – dont l'espèce noble, le teck, est encore exploitée avec l'aide d'éléphants sur les pentes du Nord-Ouest – a largement reculé.

Population


Après la Seconde Guerre mondiale, la Thaïlande, avec un taux d'accroissement naturel annuel supérieur à 3 % jusqu'aux années 1960, a connu une poussée démographique accélérée. Sous l'effet d'une politique assez constante en matière de limitation des naissances, l'indice synthétique de fécondité (nombre d'enfants par femme) est tombé à 2,2 en 1995 – le niveau régional le plus bas après Singapour – et le taux d'accroissement naturel annuel est passé sous la barre des 1,1 % [estimation 1997], pour une population estimée à 61,8 millions d'habitants [1999]. Toutefois, les conséquences de la forte fécondité des années d'après-guerre se font encore sentir: 31 % des Thaïlandais ont moins de 15 ans.

 

 



Cette croissance a, par ailleurs, alimenté d'importants mouvements migratoires s'exerçant le plus souvent entre provinces voisines; la pression démographique incite la population rurale à conquérir de nouvelles terres, au détriment de la forêt. L'exode rural est presque exclusivement dirigé vers Bangkok, la capitale, dont l'agglomération compte 8,2 millions d'habitants [1994], est 49 fois plus peuplée que Chiangmai, la deuxième ville du pays. L'émigration thaïlandaise n'a quant à elle jamais atteint le niveau de celle de l'Indonésie ou des Philippines. Le bilan migratoire est resté assez équilibré, l'émigration à caractère économique des Thaïlandais ayant été compensée, tout au long du conflit indochinois, par l'immigration à caractère politique des réfugiés laotiens et, surtout, cambodgiens. Mais cette situation tend à se modifier: la croissance économique soutenue de leur pays depuis la fin des années 1980 ralentit l'émigration des Thaïlandais, tandis que le retour à la paix et l'ouverture graduelle des pays de l'ex-Indochine française, depuis le début des années 1990, contribuent à vider les camps de réfugiés alignés le long des frontières orientales.

La diminution des tensions aux frontières pose avec moins d'acuité la question des minorités nationales. En effet, tous les Thaïlandais ne sont pas siamois, et trois minorités peuplent les périphéries rurales du royaume: les Karens, comme en Birmanie; les Khmers, comme au Cambodge; les Malais. Enfin, la communauté chinoise, largement urbanisée et assimilée, représente 14,2 % de la population totale [1995].

Histoire


Sous la pression des conquérants mongols, qui mettent la main sur la Chine, les Thaïs quittent les hautes vallées du Yunnan au milieu du XIIIe siècle. Ils s'installent en Asie du Sud-Est à la faveur de petits établissements prospérant en marge des deux principautés môn-khmères qui contrôlaient l'actuel territoire thaïlandais et auxquelles ils fournissaient des unités supplétives pour l'armée. Les Thaïs s'affranchissent de la souveraineté khmère et s'engagent sous l'autorité de Rama le Fort, à la fin du XIIIe siècle, dans la péninsule de Malacca: un État thaï, disposant d'un territoire, était né face à l'Empire malais. Aux Mongols, il a emprunté leur organisation militaro-administrative et leur stratification sociale; aux Khmers, il doit sa religion, le bouddhisme cinghalais, et l'écriture cursive.

La consolidation du royaume de Siam


À la conquête d'un espace et à l'émergence des premières structures étatiques, au cours de l'ère de Sukhothai (1220-1349), succède une période de consolidation des structures territoriales et politiques sous l'ère d'Ayuthia (1350-1782). Durant cette dernière, l'instabilité des limites à l'intérieur desquelles l'État exerce son autorité constitue une constante. La politique extérieure, plus marquée par les actions militaires que par les relations diplomatiques, oscille entre la tentation de contrôler la vallée du Mékong – où la puissance khmère est durablement affaiblie – et la nécessité de contenir l'expansionnisme birman: Ayuthia, capitale du royaume de Siam, est prise par les Birmans (1563), qui y établissent leur tutelle pendant quinze ans.

L'État thaï, qui renaît à la fin du XVIe siècle, doit compter avec le jeu des grandes compagnies de commerce, bras armé de l'expansionnisme européen depuis l'ouverture de la route maritime des Indes. Tributaire de l'océan Indien, le royaume de Siam doit résister aux visées portugaises, hollandaises puis anglaises. Le roi Phra Narai (1657-1688), conseillé par un surintendant du commerce extérieur d'origine grecque, Constantin Phaulkon, sollicite l'alliance de la France. Les fastes de la réception à Versailles d'une ambassade siamoise par le Roi-Soleil, en 1684, ont inspiré la littérature française de l'époque. Trois ans plus tard, une escadre de six navires, partie de Brest, se rend à Bangkok pour fortifier la ville. Mais la maladie et la mort de Phra Narai font naître une période d'instabilité. Les troupes de Louis XIV se replient sur les Indes françaises alors que se manifestent à nouveau des menaces aux frontières. Pendant la première moitié du XVIIIe siècle, le Siam doit contenir, en rencontrant des succès divers, les prétentions vietnamiennes sur le Cambodge. Au cours de la seconde moitié du siècle, la pression birmane resurgit et se concrétise par la prise d'Ayuthia en 1767. Cependant, le général Phya Tak (ou Taksin) réorganise l'armée, lance une contre-offensive victorieuse et se fait proclamer roi. Profitant de l'affaiblissement de la partie vietnamienne, il annexe le royaume laotien de Vientiane et renforce ses positions au Cambodge.

La dynastie Chakri (1782-1932)


En 1782, Phya Tak est exécuté après avoir été détrôné par le général Chakri. Prenant le titre de Rama Ier (1782-1809), celui-ci inaugure une dynastie qui va veiller sur les destinées du royaume jusqu'à l'aube de la Seconde Guerre mondiale. L'œuvre de renaissance de la puissance thaïe est poursuivie, et le pays s'ouvre sur l'Occident tout en maintenant son intégrité territoriale et son indépendance.

Donnée constante dans l'histoire de la péninsule, les territoires khmer et laotien, peu peuplés, constituent une zone-tampon entre les puissances thaïe et vietnamienne, dont l'expansionnisme se fait surtout sentir à partir de la première moitié du XIXe siècle Dès lors, un véritable condominium siamo-vietnamien exerce son contrôle sur les régions du Mékong: le Sud du Cambodge est annexé par les Vietnamiens, tandis que les provinces orientales du pays des Khmers passent sous contrôle siamois.

L'impérialisme croissant des puissances européennes va mettre fin à l'équilibre relatif instauré dans la péninsule indochinoise par ses deux puissances dominantes. Mais alors que le Viêt-nam (Tonkin, Annam et Cochinchine) devient protectorat français, le royaume de Siam préserve son indépendance, grâce surtout à l'action de Rama V (1868-1910), qui sait habilement tirer profit de la rivalité entre les puissances coloniales, même au prix de la reconnaissance des protectorats français sur le Cambodge et le Laos (1867), puis anglais sur les sultanats malais (1874). Entouré par des possessions européennes, le royaume de Siam, devenu à son tour un «État-tampon», met à profit cette nouvelle ère de stabilité dans la péninsule pour moderniser le pays. Le roi encourage l'immigration chinoise et fait appel à l'expertise occidentale pour réorganiser l'administration et construire un réseau ferré.

La Thaïlande contemporaine


La crise économique mondiale provoque la chute des prix du riz dès la fin des années 1920 et multiplie le nombre des mécontents envers un régime qui a laissé dériver les finances publiques et n'a nullement entamé sa démocratisation.

Le coup d'État fomenté en 1932, qui maintient la monarchie, est l'œuvre de cadres militaires et administratifs. En l'absence d'une bourgeoisie d'affaires, rôle accaparé par les Chinois et les Occidentaux, cette couche sociale va rapidement s'identifier à l'appareil d'État, initiant une longue période au cours de laquelle les forces armées vont jouer un rôle prépondérant. À partir des années 1960, à la faveur de la croissance économique, l'émergence conjointe d'une classe moyenne et d'une bourgeoisie nationale, en même temps que l'assimilation des Chinois, va reléguer les militaires du rôle de gouvernants à celui de garants de la stabilité politique.

Entre 1932 et 1973, les coups d'État rythment la vie politique mais n'en changent guère la nature. Ils expriment la rivalité entre clans liés à la classe militaro-administrative dans leur lutte pour accéder au pouvoir. Les gouvernements successifs, plus autoritaires que tyranniques, démontrent l'immobilisme du système alors que le pays connaît de profondes mutations socio-économiques, que traduit, entre autres, l'apparition d'un prolétariat urbain et rural. Ce n'est qu'en s'appuyant sur les revendications des minorités que le Parti communiste thaïlandais (PCT), fondé en 1942, parvient à déclencher des foyers de guérilla. Leurs actions, contrairement à ce qui se passe en Indonésie et aux Philippines, ne menacent cependant pas le pouvoir central. Au début des années 1990, la Thaïlande prend la forme d'une démocratie parlementaire, au sein de laquelle les partis politiques se distinguent par un clientélisme appuyé sur la nouvelle classe moyenne; ils gouvernent par coalitions sous l'œil désormais moins vigilant des militaires. Si en janvier 1995 la Thaïlande a vu proclamer sa quinzième constitution depuis 1932, le roi Bhumibol Adubjadej a célébré ses cinquante ans de règne en juin 1996.

Le contexte géopolitique régional


Les contraintes extérieures, dès les années 1930 puis pendant la guerre froide, ont permis aux forces armées de jouer un rôle prépondérant dans la vie politique thaïlandaise. Lorsque les militaires accèdent au pouvoir en 1932, l'autre théâtre de la Seconde Guerre mondiale se met en place. En refusant de condamner l'agression japonaise en Mandchourie à la Société des Nations, le nouveau régime de Bangkok cherche, maladroitement, un appui extérieur. En 1938, le Japon est devenu le principal fournisseur du royaume; des traités d'amitié (1940) et d'alliance (1941) sont signés entre les deux pays.


L'expansionnisme sino-soviétique et la décolonisation de l'Indochine permettent à la Thaïlande de faire oublier ses alliances avec le Japon. Dès 1965, les troupes américaines installent des bases sur le sol thaïlandais; jusqu'en 1972, des divisions terrestres siamoises participent même au conflit vietnamien. Dès 1976, un an après le retrait définitif des troupes américaines stationnées dans la région, l'ASEAN (Association des nations de l'Asie du Sud-Est) – qui comprend la Thaïlande, la Malaysia, l'Indonésie, Singapour, Bornéo et les Philippines – ajoute à sa vocation économique un caractère politique. Cependant, la Thaïlande ne parvient pas à convaincre ses partenaires, moins exposés à l'hégémonisme vietnamien, de constituer une alliance militaire. Disposant de la plus puissante armée de la région, le Viêt-nam met à profit cette situation pour reprendre pied au Laos et au Cambodge. Ses soldats entrent le 7 janvier 1979 à Phnom Penh pour chasser du pouvoir les sanguinaires Khmers rouges. La mainmise vietnamienne sur le Laos et le Cambodge fait une nouvelle fois perdre à ces pays leur fonction d'«États-tampons»: les forces thaïlandaises et vietnamiennes se trouvent face à face. Pendant une dizaine d'années, la Thaïlande déploie une intense activité diplomatique visant à faire reculer le Viêt-nam: Bangkok mobilise ses partenaires de l'ASEAN, resserre ses liens avec Washington et établit une relation privilégiée avec la Chine (Pékin est opposé à l'expansionnisme vietnamien). En même temps qu'elle accueille sur son sol le flot des réfugiés laotiens et cambodgiens, la Thaïlande devient la base arrière de la lutte contre le régime pro-vietnamien de Phnom Penh (les armes chinoises parviennent à la guérilla khmère via la Thaïlande). Toutefois, les affrontements directs avec les forces vietnamiennes ou provietnamiennes restent rares. Cette «discrétion» ne tarde pas à être couronnée d'un succès qu'amplifiera l'affaiblissement du soutien de l'URSS au Viêt-nam.

La guerre froide a aussi pris fin en Indochine: le Viêt-nam a retiré ses troupes du Laos puis du Cambodge, ouvrant la voie à la Conférence de Paris (octobre 1991), relative à la crise cambodgienne. Dès lors, les considérations économiques prennent le pas sur les impératifs de sécurité. Les hommes d'affaires et les entrepreneurs thaïlandais sont désormais les mieux placés pour tirer profit du retour à l'économie de marché du Cambodge et du Laos. Par ailleurs, une révision constitutionnelle apporte une ouverture démocratique au pays. En 1995, Chuan Leekpai, chef du parti démocrate, prend la tête du gouvernement. Banharn Silapa-Archa, chef du parti Chart Thaï, lui succède. En novembre 1997, la grave crise financière qui touche le pays, contraint le général Chaovalit Yongchaiyudh, nommé en 1996 et chef du parti de la nouvelle aspiration (NAP), à démissionner. Le roi Bhumidol Adulyadej désigne Chuan Leekpai pour le remplacer à la direction du gouvernement. Durement éprouvée, l'économie du pays connaît cependant un regain d'activité grâce aux programmes de restructuration mis en œuvre par le gouvernement. Principalement axés sur l'allègement de la dette des entreprises et la relance de la consommation, ces plans permettent en effet à certains secteurs, tel celui des finances, de connaître une reprise, mais selon l'opposition, elle s'opère au détriment des secteurs les plus fragiles et des classes défavorisées. En mars 2000, le pays fait un nouveau pas sur le chemin de la démocratisation, grâce à l'élection par les Taïwanais et pour la première fois de leur histoire, des deux cents membres du Sénat, jusqu'alors nommés par le chef du gouvernement. Ce scrutin débouche d'ailleurs sur l'entrée au Sénat de militants des droits de l'Homme, des droits sociaux, d'universitaires et autres candidats indépendants.

Culture et civilisation


Carrefour de l'Asie du Sud-Est, le pays, marqué par la Chine et l'Inde, présente une indéniable originalité sur le plan artistique, surtout après l'arrivée des Thaïs au Moyen Âge.

Littérature


Installés au XIIIe siècle dans les hautes vallées du Yon, du Nan et du Mékong, les Thaïs avaient gardé de leur ancienne base territoriale l'empreinte chinoise. Prenant le contrôle des principautés môn-khmères du Nord de l'actuelle Thaïlande, ils ont toutefois su se plier aux mœurs et à la religion bouddhique de ceux qu'ils avaient vaincus. L'influence khmère et la civilisation môn, qui avait assimilé les textes religieux et juridiques de l'Inde, ont marqué fortement le pays. La stèle de Rama le Fort (XIIIe siècle), chef-d'œuvre du thaï ancien, est considérée comme le premier texte important de la littérature thaïe. Pendant l'ère d'Ayuthia, la littérature connaît deux périodes fastes. En 1431, les Siamois prennent Angkor, ouvrant la voie à la pénétration au royaume de Siam de l'influence angkorienne, à la cour mais surtout dans les monastères, où les bonzes commentent les textes bouddhiques et les traduisent en siamois. Un autre âge d'or voit le jour sous le règne de Phra Narai, qui au XVIIe siècle ouvre son pays sur l'Occident. Le théâtre royal connaît un essor remarqué. Le retour de la menace birmane, au milieu du XVIIIe siècle, conduit à la période moderne, inaugurée par la dynastie des Chakri, et à la fondation d'une nouvelle capitale qui fait face à Bangkok, Thonburi. L'apparition de la presse et la vogue des chroniques traduisent l'entrée du pays dans la modernité. Au XXe siècle, la littérature devient un art majeur. Cependant, l'analphabétisme chronique de la population posera longtemps la question de sa diffusion. A contrario, cette population, majoritairement rurale, aura été la gardienne d'un riche patrimoine oral.

 



Arts

La préhistoire et la protohistoire ont laissé de belles pièces (poteries, objets de parure, armes). Avant la fondation des royaumes thaïs se distinguent trois courants principaux: l'école de Dvaravati (VIIe-XIe siècle), influencée par l'art bouddhique indien; celle de Lopburi (VIIe-XIVe siècle), qui atteste l'influence khmère; l'art de Çrivijaya (VIIIe-XIIIe siècle), surtout marqué par la tradition indonésienne (statuaire d'inspiration bouddhiste et hindouiste). Après l'arrivée des Thaïs se fait sentir l'influence de plusieurs écoles. Celle du royaume Sukhothai (fin du XIIIe-XIVe siècle) exerça une influence notable sur les courants suivants. D'une manière générale, les influences religieuses de l'Inde furent peu à peu abandonnées au profit des apports bouddhiques de Ceylan, qui marquèrent l'iconographie: de nombreuses statues qui représentent Bouddha marchant, le corps enveloppé, sont exposées au musée de Bangkok.


 

Accueil Sommaire  >

 

Présentation : caractéristiques de la Thaïlande.
Economie : un pays ouvert sur le monde.

Délocaliser : Avantages et inconvénients.

Implantations : d'entreprises françaises.

Comprendre : la chaussure de sport.

  Communication
 . Forum
 . Contact
 . Liens

  TPE

En savoir plus sur les travaux personnels encadrés

 
  Documents généraux

 . Cartes

 

Carte n°1

Carte n°2 (Frontières)

Carte n°3 (villes/reliefs)

 

 . Drapeau

 

Drapeau thaïlandais

 

 . Photos

 

Cultures de Maïs

Pétrole : Union Oil

Marché flottant

Habitation traditionnelle

Monument bouddha

Monument ancien

 
  Liens
 

Le site Franco-Thaï

Présentation du pays

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
  Site crée dans le cadre des travaux personnels encadrés par des élèves de Terminale ES4 du Lycée Daudet à Nîmes.