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Implantations
d'entreprises françaises
Principales
implantations françaises en Thaïlande
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Secteurs |
Principales
entreprises |
AGRICULTURE
ET AGROALIMENTAIRE |
*
Applexion
* Auchan International SA
* Aventis
* Aventis Crop Science
* Aventis Pasteur
* Aventis Pharma
* Biomerieux
* Compagnie Commerciale de Siam
* Maxxium
* Perithai
* Perrier-Vittel
* Thai Agri Foods
* Sanofi-Synthelabo
* Virbac |
BIENS
DE CONSOMMATION |
*
Brunet International
* Centrale d'achat Zannier
* Chanel
* Decathlon
* Devanlay Asia Pacific Supplies
* Eurofashion
* F&R Jewelry
* Iparcos
* L'Oréal
* Louis Vuitton
* ParfumCo.
* Paris Bijoux
* Siam Tableware
* Sofragem
* Yves Rocher |
ÉNERGIE |
*EDF
*TotalFinaElf |
INDUSTRIE
|
*Advanced
Composite Systems
*Air Liquide
*Alcatel
*Alstom
*Aventis
*Essilor
*EADS
* Eppe Asia
*Leroy Somer
*Michelin
*MPO
*Peugeot
*Saint Gobain
*Schneider
*Siam Tableware
*SMV
*Thainox
*Thomson Multimedia |
BTP-
TRANSPORT |
*Bouygues
*Cogifer
*Colas
*Dextra
*Solétanche-Bachy
*VSL
*Jean Muller International
*Weber & Broutin
*Spie
*Lafarge
*Alstom Transport
*TSO
*Géodis
*Ciment Français
*Rinol |
BANQUES
ET ASSURANCES |
*AXA
*BNP-Paribas
*CCF
*Cetelem
*CIC
*Crédit Agricole -Indosuez
*Crédit Lyonnais
*Natexis
*Société Générale |
SERVICES
ET GRANDE DISTRIBUTION |
*
Accor
*Carrefour
* Big C |
ENVIRONNEMENT |
*Nalco
*Ondeo
*Vivendi Water
*Sogream |
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Les Investissements directs
étrangers d'origine française dans le pays
La stratégie des investissements français en Thaïlande est double
La baisse du prix des actifs résultant de la dépréciation du baht après la crise de 1997-1998 et les forts
potentiels de croissance à moyen terme ont incité les grands groupes français à maintenir en 1999 et,
dans une moindre mesure en 2000, une stratégie offensive d’implantation et de développement en
Thaïlande, poursuivant un double objectif : la croissance sur le marché intérieur et/ou le choix de ce
pays comme base de réexportation.
La première stratégie correspond, par exemple, aux cas de la grande distribution (Carrefour et Casino)
et du secteur énergétique (Total Fina Elf) alors que la seconde stratégie, complémentaire de la
première, concerne des entreprises performantes sur les marchés export qui choisissent la Thaïlande
comme l’une de leurs principales bases de production mondiale. Des sociétés comme Michelin,
Sekurit Saint Gobain, Thainox, Devanlay-Lacoste ou Essilor sont les exemples les plus connus mais
des PME dynamiques telles que MPO (disques compact), Siam Tableware (couverts et vaisselle,
notamment Guy Degrenne), Eppe (emballages) ou Advanced Composite System (casques)
réexportent aussi une majeure partie, voire la totalité, de leur production.
Une présence française marquée par un nombre important de Petites et
moyennes entreprises
La présence commerciale française en Thaïlande ne se résume pas à la soixantaine de grands
groupes bien implantés mais comprend plus de 250 PME opérant dans tous les secteurs d’activité, le
plus souvent en joint-venture avec un partenaire thaïlandais. Les entreprises françaises cherchent de
plus en plus à détenir 100% des capitaux, ce que le BOI et la loi sur les investissements étrangers
autorisent désormais, à l’exception de certaines activités jugées stratégiques et encore protégées.
La France se maintient comme troisième pays investisseur européen
L’estimation des investissements français en Thaïlande constitue un exercice délicat : il n’existe
encore aucune statistique sur les stocks d’investissements, la Banque de Thaïlande ne comptabilisant
que les flux nets d’IDE.
Sur la période 1991-2000, la Thaïlande a reçu environ 26,5 Mds USD d’investissements étrangers
parmi lesquels près de 900 millions de FNIDE français, soit 3,3% du total des flux enregistrés. La
France se situe ainsi en 8ième position au palmarès des investisseurs, loin derrière le Japon (24%),
les Etats-Unis (20,6%), Hong-Kong (13%), Singapour (10,8%), le Royaume-Uni (5%), les Pays-Bas
(4,3%) et Taiwan (4,2%).
Même si l’ensemble des FNIDE vers la Thaïlande a chuté de 26% en 2000 par rapport aux flux de
1999, ils ont représenté en valeur 2,5 Mds USD, soit près de 10% des FNIDE totaux des 30 dernières
années. Toutefois, la position de la France s’est nettement détériorée en 2000 avec seulement 0,3%
des FNIDE (solde net de 7 M USD), la plaçant alors en 10ème position. La situation relative s’améliore
nettement sur les 6 premiers mois de l’année 2001 puisque les flux nets d’IDE français ont dépassé
les 50 M USD, représentant ainsi 4,4% des FNIDE totaux de cette période.
Les investissements français en Thaïlande
ces dernières années
La France se situait en 1999 au cinquième rang des investisseurs étrangers et au 2ème rang des investisseurs européens, derrière le Royaume-Uni. Les investisseurs français se montrent très intéressés par les avantages offerts par la Thaïlande aux investisseurs étrangers. Outre l'attrait du marché intérieur, les industriels français font de la Thaïlande une base de production pour la réexportation vers les autres pays de la zone sud-est asiatique. La qualité des infrastructures thaïlandaises et le coût du travail sont autant d'atouts que la Thaïlande peut faire valoir en la matière.
La taille du marché domestique apparaît comme le principal atout structurel de la Thaïlande. Mais d'autres opportunités pourraient s'ouvrir, liées à deux programmes engagés par les pouvoirs publics thaïlandais : les privatisations décidées à la suite des mesures de restructurations adoptées après la crise de 1997 et de grands projets d'amélioration ou de création d'infrastructures. Parmi les secteurs porteurs d'opportunités, citons les biens de consommation (du moins certaines niches, comme les cosmétiques, les compléments alimentaires ou la distribution de produits culturels), mais aussi les biens d'équipement. La Thaïlande va en effet procéder à la modernisation de ses voies ferrées, de ses réseaux de télécommunications. Le secteur des technologies de l'environnement devrait également connaître un fort développement : la Thaïlande commence à se préoccuper de l'impact de son développement industriel et de son urbanisation galopante sur l'environnement. Dans le secteur des services, il y a sans doute encore beaucoup à faire en Thaïlande. Du fait de la personnalité du nouveau Premier ministre, on s'attend à des développements importants dans le secteur des télécommunications et de la nouvelle économie. Le secteur publicitaire est encore peu développé dans le pays. Même le tourisme va évoluer vers des activités plus qualitatives, pour lesquelles les savoir-faire des industriels français seraient sans doute précieux.
L'exemple
des entreprises Dextra et de Sogreah
Jean-Marie
PITHON,
Président de Dextra
Je
dirige un groupe de PME qui fabrique des produits et vend des services spécialisés
dans le secteur de la construction, en particulier destinés aux grands
projets d'infrastructures tels que des routes ou des barrages. Par
opposition aux sujets de fond qui ont été abordés par les intervenants
précédents, je vais me placer d'un point de vue plus microéconomique.
I. Pourquoi s'intéresser à la Thaïlande ?
La
Thaïlande est un pays stable politiquement. La monarchie en place depuis
plus de 55 ans est garante de cette stabilité. C'est également une démocratie
bien enracinée. On trouve en Thaïlande une situation d'osmose ethnique
et religieuse, qui tranche singulièrement avec certains pays voisins. Même
les Chinois d'immigration récente ont pris des noms thaïs et se sont
bien intégrés dans la communauté. De surcroît, la Thaïlande est un
pays agréable : c'est « le pays du sourire ». Elle offre
enfin une conjoncture (sortie de crises) pleine d'opportunités : il
y a en effet de nombreuses affaires à saisir.
Le marché domestique thaïlandais est important : 62 millions
d'habitants, avec un PNB moyen de 2 300 dollars, plus proche de 5 000
à 6 000 dollars dans les grandes villes. L'économie thaïlandaise
croît régulièrement au rythme de 5 % par an, voire de 10 %
pour ce qui est de la consommation privée. La classe moyenne est en très
fort développement.
Si certains secteurs sont très porteurs, comme l'automobile, le tourisme
(en train de monter en gamme) et l'agroalimentaire, d'autres sont plutôt
sinistrés, comme la finance, la construction ou l'industrie lourde.
Enfin, la Thaïlande constitue une base industrielle et commerciale très
intéressante, du fait de sa localisation géographique, d'une classe
ouvrière lettrée et plutôt bien formée, d'un encadrement moyen dont la
qualité ne cesse de croître et d'un coût complet attractif.
II. Les difficultés pour les PME
La
Thaïlande est le pays du compromis, marqué par une lenteur de décision
proverbiale. L'administration est elle aussi particulièrement lourde,
mais efficace. La transition politique actuelle, enfin, ne contribue pas
à dynamiser l'activité économique.
Pour une PME, les pièges à éviter sont assez nombreux. Il faut bien
choisir ses buts et son type d'implantation, ne pas oublier de changer de
vitesse et de taille, ne pas se fier à l'apparence et surtout ne pas se
laisser bercer par l'ambiance (soleil et sourire).
En tant que dirigeant d'un groupe de PME implanté dans plusieurs pays
d'Asie, je suis en mesure d'effectuer quelques comparaisons. Je pense que
la Thaïlande recèle beaucoup d'atouts. Elle demeure notre meilleure base
de direction régionale et de production industrielle, pour le marché
local comme pour l'export. Mais comme partout, rien n'est facile : il
faut bien définir son projet ! Nous sommes là pour vous y aider.
Alors, à bientôt à Bangkok !
Jean-Marc
PHILIPPOT,
Vice-Président Asie, Sogreah
La
Sogreah est un groupe de conseil spécialisé dans l'aménagement et
l'environnement. Nous réalisons 300 millions de francs de chiffre
d'affaires et employons 500 personnes, à travers 12 agences en
France et des références dans une dizaine de pays dans le monde.
La Thaïlande est un pays d'une superficie comparable à celle de la
France. Nous avons travaillé dans ce pays sur des projets
d'infrastructures portuaires, de centrales à cycle combiné, etc. Nous
travaillons actuellement, grâce à l'aide du PEE, sur les déchets de la
ville de Bangkok. Dans la région, la nappe phréatique affleure le sol,
ce qui fait que toute décharge risque d'entraîner une pollution des
ressources en eau. Nous avons conduit une étude concernant la collecte,
le traitement et l'élimination des déchets, soit 8 000 tonnes par
jour pour le grand Bangkok. Nous travaillons également sur la réhabilitation
de la centrale de Bang Pakong, une centrale à cycle combiné qui fut, il
y a 25 ans, la plus grande du monde.
Au Laos, nous travaillons plutôt sur des projets de grosses
infrastructures, notamment des infrastructures hydrauliques. Nous sommes
ainsi impliqués dans le petit projet hydroélectrique de Nom Leuk, un
barrage situé dans un parc national et est financé par des prêts
bancaires. Je citerai également le projet d'irrigation de Tan Piao, qui bénéficie
quant à lui d'un financement AFD.
Laos et Thaïlande sont deux des pays de la zone que l'on appelle le Grand
Mékong. Mais c'est la Thaïlande qui tient une place centrale dans cette
zone, notamment du point de vue de l'approvisionnement énergétique. L'énergie
produite à Nom Leuk pourrait ainsi être vendue à la Thaïlande.
En guise de conclusion, je voudrais vous dire que les PME et les PMI ont
encore leur chance, dans ces pays, face aux grandes entreprises. La fidélité
et la franchise sont en effet des vertus respectées au Laos comme en Thaïlande.
La technicité française, mais aussi le pragmatisme des Français, sont
également reconnus.
Evolution des flux nets d’investissements
directs étrangers en Thaïlande
(données exprimées en M USD)
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